Le secret de Roanoke – « Les filles de Roanoke » d’Amy Engel 

Je vous retrouve aujourd’hui pour un article dédié au livre « Les filles de Roanoke » que j’ai reçu en avant-première grâce à la Masse critique de Babelio.

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Les filles de Roanoke, d’Amy Engel, éd. Autrement

Résumé  :

Quatrième de couverture  : Dans cette petite ville du Kansas, tout le monde envie les filles Roanoke. Elles sont belles, jeunes et riches. Elles vivent avec leurs grands-parents dans le domaine familial, au milieu des champs de blé. Leur vie semble douce. Mais il y a quelque chose de pourri au royaume des Roanoke. Camilla, Penelope, Eleanor, toutes les filles de la lignée ont connu des fins tragiques. Quand sa cousine Allegra disparaît à son tour, Lane se lance à sa recherche, sans se douter qu’elle va déterrer les plus noirs des secrets de famille. Plongée étouffante dans un huis-clos familial, Les Filles de Roanoke est un véritable page-turner atmosphérique et haletant.

Avis  : 

Notre histoire commence par le décès de la mère de Lane Roanoke, alors âgée de quinze ans. Lane est envoyée chez ses grands-parents dans une petite ville du Kansas. Elle y fera la connaissance d’Allegra sa cousine germaine élevée elle aussi par leurs grands-parents. Lane ne passera qu’un été dans la demeure des Roanoke car elle apprendra très vite que derrière ce luxe dont elle n’a pas coutume, cette douceur d’un foyer aimant se cache un terrible secret qu’elle ne pourra cautionner.

Dix ans après avoir fui la maison de ses grands-parents, Lane se voit contrainte d’y retourner pour partir à la recherche de sa cousine Allegra et tenter d’élucider les circonstances de sa disparition.

« Les filles de Roanoke » ne saurait être qualifié de thriller, il s’agit plutôt d’un drame familial, d’un livre qui retrace la malédiction qui s’est abattue sur cette famille et qui a pris naissance des décennies plus tôt.

Dans ce drame familial il n’y a pas vraiment de suspense car nous devinons rapidement ce qui se trame dans la demeure des Roanoke, ce qui dévore de l’intérieur les filles qui y habitent et qui les conduits à des fins plus ou moins tragiques et l’auteur confirme d’ailleurs notre quasi certitude quelques pages plus loin.

Le suspense qu’il peut y avoir réside plutôt dans le fait que l’on ne sait pas ce qui va advenir de Lane, de ce qu’elle va faire des informations qui sont en sa possession et qui pourraient compromettre sa famille.

Le suspense plane quelque peu aussi sur ce qu’il est advenu d’Allegra, l’a-t-on assassinée, si oui pourquoi  ? S’est-elle suicidée. Cela nous ne le l’apprenons qu’à la toute fin.

Pour pallier à ce manque de suspense voulu soit-dit en passant par Amy Engel, elle a misé sur des allers-retours entre présent et passé au gré des chapitres dans lesquels nous allons pouvoir comprendre qu’elle fut la vie de chacune des filles Roanoke, les raisons de l’emprise du chef de famille, du pater familias sur chacune d’elle et la façon dont elles ont ou non pu s’en défaire.

Laissez-moi à présent vous parler de l’écriture. L’écriture d’Amy Engel est sans fioritures, parfois crue à l’image de ce qui se trame dans la demeure des Roanoke et des personnalités de chacun des personnages.

Mais c’est une écriture tout en nuances. Le côté cru de cette écriture, le vocabulaire parfois vulgaire des protagonistes est contrebalancé par une certaine douceur apportant ainsi une nuance aux personnages qui, bien qu’ayant des parcours chaotiques, conservent l’espoir de voir leur vie s’améliorer.

L’auteur traite sur fond d’enquête d’un sujet difficile que vous aurez peut-être deviné mais que je préfère malgré tout taire pour ne pas vous ôter tout suspense bien que comme je vous l’ai dit, il soit évoqué très vite. Elle évoque avec justesse l’emprise que peut avoir un individu sur des personnes vulnérables de par leur jeune âge, de par leur condition, de leur éducation entre autres. Cette emprise dont certains plus que d’autres ne peuvent se défaire facilement pour tout un tas de raisons. Une emprise subie qui dans l’esprit des plus fragiles peut paraître voulue, les deux au fil du temps s’entremêlant et ne permettent pas à ladite personne de s’en détacher. Il est finalement question ici d’une forme de syndrome de Stockholm.

Bien que l’histoire soit intéressante, que le sujet traité qui est un sujet délicat l’ait été avec originalité et finesse, il m’a manqué un petit quelque chose pour me laisser un souvenir indélébile. Le fait que l’on sache quasiment au début du livre de quoi il retourne m’a quelque peu gêné car ça a sans nul doute amoindri mon plaisir. J’aurais voulu que l’auteur maintienne le suspense, qu’elle ne nous dévoile pas aussi vite les tenants et les aboutissants de cette sombre histoire.

Je remercie Babelio et les éditions Autrement grâce auxquels j’ai reçu ce livre en avant-première.

 

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8 commentaires

    1. Je n’aurais certainement pas acheté ce livre s’il ne m’avait pas été envoyé par la MC de Babelio mais je ne regrette cependant pas d’avoir eu l’occasion de le lire. Tu as lu d’autres livres de cet auteur ?

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      1. Oui, j’ai lu le premier tome de la duologie The Book of Ivy,
        Le concept était assez sympa mais ça n’a pas fonctionné pour moi, pas vraiment d’empathie pour les personnages, c’est plus de la romance qu’autre chose selon moi

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    1. Merci Elodie 🙂 Je me suis inscrite au tien aussi mais via mon compte Facebook. Je ne voyais pas comment faire autrement vu que l’on est pas sur la même plateforme.

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